
Et après l’article sur la morue….le fenouil ! Ah cette Ninotchka, ne cherche vraiment pas à être hype hein. Mais je ne comprends pas…pourquoi le fenouil est-il si maltraité ? ou alors pas traité du tout ? Hein pourquoi ? Le fenouil, c’est un peu ce pull, que tu as rangé au fond d’un placard, que tu ne mets jamais. Jusqu’au jour où tu le mets et là ton entourage te dit « hey, wuaooo tu es un-e bombass-e (oui un bombass, ça marche, les hommes aussi ont droit d’être un bombass). Le fenouil c’est un peu comme cet ami que tu ne vois pas trop. Jusqu’au jour où vous vous revoyez, vous passez une super soirée et tu te dis « ah vraiment je devrais le voir plus souvent ». Le fenouil est beau, le fenouil est bon, le fenouil est de saison et pourtant on l’oublie. Moi, je pense que c’est un complot. Prend le chou kale par exemple, il a son charme certes, les petites frisettes ça marche à tout les coups, mais bon côté goût…peut mieux faire non ? Mais lui par contre on le voit de partout, en chips, en soupe, en salade, en magasin bio, en magazine de mode, en smoothie…le lobby du chou Kale est acharné et il marche.
Oui, tu l’as compris, je voue une obsession au fenouil, ce joli légume décoiffé et incompris (mimétisme?).
C’est peut-être parce que le fenouil est présent dans ma vie depuis mon enfance : mon papa, me le coupait en 4, me le mettait dans un bol et je le mangeais en dessert, comme un fruit. Et le summum du plaisir était qu’avec mon petit bol, j’avais exceptionnellement le droit de manger ce dessert devant le dessin animé de Retequattro avant d’aller me coucher. Et aujourd’hui encore, le fenouil reste ce petit plaisir des longues soirées d’hiver. C’est un peu ma tomate de l’hiver, il fait office de goûter, agrémente une salade, remplace le grignotage chocolatée du combo hiver-Netflix-plaid. Je suis toujours confiante avec le fenouil, de son pouvoir, il est beau, il est bon et je suis persuadée que tout le monde aime. A tel point, qu’un jour ma copine Coco, m’a glissé « ah ma fannyny qui ne se déplace jamais sans son fenouil ». Là j’ai commencé à prendre conscience de l’ampleur de mon addiction. Mais cette semaine, j’ai vraiment compris où j’en étais dans mon rapport avec le fenouil, grâce à la petite bouche adolescente que je nourris régulièrement. A sa première rencontre avec le fenouil, il m’a gentiment dit qu’il l’ adorait ce fenouil. Sûrement un excès de politesse/amour de sa part. Moi, pour ma part, j’ai cru à un adolescent au palais fin comme le mien -quel bon goût j’ai même pensé, fière. Il ne m’en a pas fallu plus pour lui mettre du fenouil dans toutes les choses vertes que nous avons mangé. Jusqu’à hier soir, où il formule, que oui, bon, bah tu en mets quand même beaucoup Fanny et que ben en fait, pour de vrai, il n’aime pas trop ça. Premier acte de rébellion identifié. Côté positif et rassurant : le lobbying du chou kale n’est pas prêt de l’embarquer celui-là.
Bon, elle est bien gentille cette Ninotchka, mais le fenouil, on le mange comment ? Que dans un bol ? Hé hé non non… Je te conseille un petit apéro dînatoire à base de « finocchio in pinzimonio » – de jolies tranches fines de fenouil à tremper dans un peut d’huile d’olive et de sel- mais essaie aussi au four gratiné avec du parmesan, ou encore pané avec des tranches fines de mozzarella ou provola, ou encore mélangé avec de la roquette, des agrumes et de la truite fumée…Et en plus ses parures tu peux utiliser pour faire un joli bouillon pour les nouilles coréennes que je te prépare….Ah tu le vois hein qu’il est sexy baby notre finocchio (prononces finokkio) 😉