
Ciao amici! Bon… je ne sais pas si je dois te partager cette recette de conserve… je ne sais pas si tu es en capacité de la comprendre. Non, mais ne te vexes pas, tu me connais, j’oeuvre sans relâche pour l’amitié Italo-française en essayant de diffuser quelques petits trucs pour qu’on s’aime. Coeur cœur. Et autour de la table, l’huile d’olive et le bon vin on y arrive.
Mais quand même il y a un truc qui me chagrine et qui me fait dire que peut-être… Bah peut-être, cette conserve n’est pas dans ton ADN. Ne fronce pas les sourcils, allez, on est amis, souviens-toi. Je t’explique : je suis perturbée par le NON changement de saison. Et n’y voit pas un message caché d’ Extinction Rebellion. Nous, de l’autre côté des Alpes, tous les automnes et tous les printemps, on change de garde-robe : on ressort les pulls en laine de leurs valises, les collants, les gants, les pantalons chauds… Et on range soigneusement les robes d’été, les maillots de bain, les shorts… En général c’est un moment un peu clou dans la famille, qui se passe souvent le dimanche après-midi et qui se termine avec des essayages plus ou moins dramatiques (oh les jambes ont grandi. Ah ma taille s’est légèrement epaissie.. Oh mais pourquoi donc je ne ferme plus ce pantalon ?!). Ce rituel familial, c’est ce qui nous évite de voir dans les rues italiennes, des jupes en lin avec des collants (true story), des bottes aux premières gouttes de pluie (true story), des doudounes lorque le ciel est nuageux (true story). On respecte les saisons obstinément et on n’y déroge pas. Nous sommes toqués du changement de garde-robe.
Les italiens ont la saisonnalité dans le sang. Et c’est pour ça qu’on garde les legumes en bocal : on sait comme c’est précieux ce moment où tu retrouves tes vêtements de la saison précédente, l’excitation de remettre cette jolie robe que tu avais oublié, ou cet euro égaré dans une poche (et des fois tu trouves même un ticket de métro pas validé !)… Avec la conserve c’est la même excitation, avec le petit plaisir de l’ interdit en plus… Manger une tomate en toute impunité et avec du goût en décembre… En seras-tu capable ?
Ramasse, récupère les dernières tomates vertes autour de toi… Et sois téméraire ! La recette de Ninotchka est là pour ça. Et évidemment toutes les mesures precises sur le bloooog.
Et stp, range-moi tes affaires en lin.
Ingrédients (pour environ 3 conserves de taille moyenne)
- 1,5 kg de petites tomates vertes non traitées (pas mûres)
- 3 piments rouge non traitées (les gros)
- 3 gousses d’ail non traitées
- 750 ml de vinaigre de vin blanc ou cidre
- 500ml d’eau
- Gros sel
- Huile d’olive
- Origan
Comment je fais ?
1. Tu commences la veille, en coupant les tomates en deux. Tu prends une passoire et tu fais des couches de tomates et de gros. Cette étape va permettre de dégager leur amertume. Tu les laisses dana leur petit gommage pendant 24h.

2. Tu stérilises tes bocaux : tu les mets dans une casserole, avec un torchons au fond et entre les bocaux, tu recouvres d’eau et tu portes à ébullition. Quand ça boue, compte 30 min. Puis tu les mets à sécher sur un torchon propre, à l’air.
3. Dans une casserole, tu mets à bouillir le vinaigre dt l’eau. Pendant ce temps, tu rinces les tomates. Lorsque ça boue, tu recouvres de ce liquide toutes tes tomates et tu les laisses dans leur jacuzzi pendant 1h. Et ensuite tu les fais sécher soit à l’air libre soit avec des torchons. Il faut qu’elles soient bien sèches avant de les mettre en conserve.

4. Mon moment préféré : faire de jolis bocaux. Tu coupes l’ail en 3 ou 4,ainsi que le piment. Tu prends ton bocal, tu meys de l’huile au fond, un piment, un ail et un peu d’origan et hoo une bonne couche de tomates. Et tu alternes, ainsi de suite jusqu’à deux bon cm du bord (en général il y a un trait). Tu recouvres bien d’huile d’olive… Tu fermes et tu attends sagement l’hiver pour les goûter !!!


