
Je ne sais pas comment je vais résumer ça. Et peut-être que je ne vais rien résumer du tout et je vais me lancer dans une série culinaire printannière-estivale : quelques produits fétiches de MaMéditerranée, vus avec les yeux de Ninotchka. Le suspense que je te laisse rivalise avec la nouvelle saison de GOT, je sais.
C’est peut-être le début des journées plus longues, une forte envie de voir la Méditerranée, un cadeau reçu ce week-end qui m’a tellement touché…Je ne sais pas d’où ça vient, mais aujourd’hui…Je suis omnibulée par le pane e pomodoro (italien) o pan con tomate (espagnol).
Si on veut être un peu technique, la façon de le préparer en Italie ou en Espagne n’est pas la même : en Italie, tu frottes la tomate sur ton pain, puis la tomate est découpée et posée sur le pain. En Espagne, la tomate est frottée sur une râpe, on en récolte la pulpe qui est ensuite posée sur le pain, comme une confiture. Et si on veut vraiment vraiment être pointus, mais je sais que tu commences à l’être..La petite recette dont je te parle ici, n’est pas celle de la bruschetta (prononces BRUSKETTA par pitité)…Nan,nan, je t’en parlerai une autre fois de ça. Là on parle du pain et tomates version Luciano, plat de toute mon enfance.
Et oui, parce que malheureusement, tu ne me l’as jamais demandé, mais saches que si tu l’avais fait, j’ai une mini liste d’aliments dont je ne peux me passer…un trio tout fait, parfait : pain, tomates et huile d’olive. C’est d’ailleurs mon dîner d’été préféré. Je fais deux cours de RPM d’affilé juste pour m’empiffrer sans culpabilité de pain et huile. C’est mon déjeuner préféré. Je commande exprès une petite cerveza (bière) pour pouvoir commander du pan con tomate….C’est évidement pour ne pas boire à jeun (ben oui, je ne bois JAMAIS sans manger, c’est ma maman qui me l’a appris). Et c’est aussi – surtout- mon petit déjeuner préféré. Oui je sais, ça, c’est déjà plus difficile à comprendre pour quelqu’un qui n’a pas grandi sur une côté méditerranéenne. Ou qui n’a pas eu le chance d’avoir un papa qui a grandi à Naples et qui a toujours essayé de nous transmettre ces goûts pleins de soleil, même quand on ne vivait pas proches du soleil…et côté soleil, je te promets qu’Alba en Piemonte, c’est quand même pas Napoli, en Campania !
Pour faire ça, il avait installé plein de vases très profonds sur notre terrasse pour avoir nos propres tomates. Et il m’amenait, aussi loin que je m’en souvienne, sentir le parfum des plantes et goûter la tomate, chaude et ensoleillée. C’est le goût de ma tomate : en direct de la plante, toute bronzée de soleil, qui t’explose en bouche. Si tu n’as jamais fait ça, tu n’as jamais eu la chance de goûter aux tomates.
Et connais-tu le plaisir de te lever le matin et de voir sur la table de la cuisine, le petit déjeuner prêt ? Une petite assiette, avec des tranches de pain vieux, rapidement ramolli par un peu d’eau tiède, mouillé par de la tomate qui a été frottée dessus, puis joliment posées dessus ? Le tout « légèrement » arrosé d’huile d’olive…et quelques feuilles de basilic. Et un peu de sel. Comment ne pas se réveiller avec le sourire quant tout cela t’attend sur la table ? Ce petit déjeuner est notre tradition familiale. En été, qu’on soit entre amis dans la maison du bonheur de la Drôme ou dans celle catalane, il pane e pomodoro est toujours plébiscité. Et les rôles de chacun sont bien définis : le Lo de Gre a acheté le pain, mon frère fait pane e pomodoro, moi je fais le caffé. Les autres mangent. Et comme dans GOT, tous ceux qui se sont essayé à faire pane e pomodoro à la place des Sorrentino hommes…ont rencontré les marcheurs blancs…
I PROFUMI DELLA MIA INFANZIA, ton article m’a replongée dans les plus heureux souvenir de goûters en pleine campagne et d’encas à tout heure de mon enfance, fatti con l’olio e i pomodori dell’orto di zio Franco, il m’a émue et me donne une folle envie d’y retourner.
Merci à toi Ninotchka
Maka
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Chère Maka,
Ton message me fait très plaisir. Ça me touche que cela puisse faire écho à d’autres… Une enfance Italo-française pour toi aussi allora?
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Affirmatif ma chère Ninotchka. Comme s’amuse souvent à me le dire un ami, au sens positif du terme, je fais partie des OCM (organisme culturellement modifié), née dans un pays, grandi dans un autre, ça ressemble à la recette de la « pasta al radicchio rosso » ou alors au « petit twist français que la maman de Kim rajoute dans les nouilles croustillantes vietnamiennes », ça passe bien évidemment par la cuisine et dans tous les cas, sans qu’on s’en rendre compte, on ne peut plus faire l’un sans l’autre parce que du coup ça devient notre patrimoine.
Bien à toi
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Bonsoir chère Maka, ton message fait tellement écho ! Où habites-tu ? Je crois que nous aurions des recettes à partager ensemble non ?
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Bonsoir chère Ninotchka,
Je dois d’abord t’avouer que je me régale à la lecture de chacune de tes stor(i)ette et recettes de …….., a tavola non si invecchia……….
Je te prends au mot et si tu m’y autorises je m’en vais te conter ma gourmandise.
Si des recettes existent par erreur, d’autres naissent parce que t’as pas le bon moule.
J’avais promis à mon amie Loredana, qui faisait comme personne la torta alle nocciole dont elle me régalait à chaque fois que je lui rendais visite dans le piémont , de lui faire mon gâteau fétiche depuis l’adolescence (ça ne date pas d’hier !), la charlotte au chocolat.
Mais Ô désespoir, après avoir fouillé tous ses placards, impossible de mettre la main sur le fameux moule qui donne de la hauteur. C’est comme ça que j’ai fait ma première charlotte horizontale et c’est comme ça aussi que j’ai eu l’idée de nos deux gâteaux n’en faire qu’un.
Voilà ma charlotte chocolat/noisettes façon tiramisù.
Elle est d’une simplicité enfantine mais faut pas être allergique aux œufs .
INGRÉDIENTS pour le biscuit aux noisettes
• 250 g de noisettes grillées et réduites en poudre + 50 g hachées grossièrement pour la déco, la Nocciola del Piemonte IGP , la fameuse Tonda Gentile Trilobate delle Langhe si possible, que tu connais bien évidemment, j’ai bien sur essayé avec d’autres ma le résulat non mi soddisfa affatto (Ah ben tiens ! Ah ben non, je n’ai pas laissé mon objectivité au placard, promis)
• 4 œufs
• 120 g de sucre
• 1 pincée de sel
Préparation
Monter les blancs en neige bien ferme.
Blanchir les jaunes d’œuf avec le sucre et le sel au fouet électrique jusqu’à obtenir un mélange crémeux, mousseux et clair.
Ajouter ensuite la poudre de noisettes et mélanger.
Enfin, incorporer progressivement et délicatement les blancs d’œufs en effectuant des mouvements du bas vers le haut.
Verser le mélange sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Les dimensions doivent permettre de débiter deux biscuits de la largeur du plat pour le montage.
Cuire dans un four préchauffé à 180 ° pendant 20/25 minutes environ. C’est à l’odeur qu’on peut se rendre compte aussi si c’est cuit. Eteindre et ouvrir le four laissez le gâteau à l’intérieur pendant encore 5 minutes. Enfin, sortir du four et laisser refroidir.
INGRÉDIENTS pour la mousse au chocolat
• 6 œufs
• 200 g de très bon chocolat noir 60% pour le juste équilibre avec la noisette
• 1 c. à c. rase d’extrait de vanille
Préparation
Faire fondre le chocolat au bain-marie.
Hors du feu, incorporer les jaunes, le sucre et la vanille.
Battre les blancs en neige ferme et les ajouter délicatement au mélange avec la spatule toujours du bas vers le haut.
Ne pas mettre au frigo avant le montage.
Pour le montage utiliser un plat rectangulaire à bords hauts sans être trop profond et procéder comme pour le tiramisù, en alternant le biscuit noisette coupé à la taille du plat bien froid imbibé de caffè ristretto (ça ne fait pas de doute) avec une couche de mousse au chocolat, finir avec la mousse et parsemer avec une partie noisettes concassées, ajouter l’autre partie à la sortie du frigo.
Prévoir 1 nuit de réfrigération, ……………si possible.
Dileguarsi e rinascere, c’était l’expression de Loredana quand elle se régalait.
Si Dante réserve un bien triste sort aux golosi, quant à moi je suis convaincue qu’ils vont au paradis, parce qu’avec une bouchée ils sont capables d’être aux anges et d’atteindre le septième ciel.
Bien à toi
Maka
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Dobbiamo cucinare assieme Maka !!!! Assolutamente !E la provo….molto presto !
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et je te remercie bcp bcp pour ton soutien…vraiment, cela me touche…
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Lo zucchero nella mousse è per coloro che non possono farne a meno, preferisco senza.
A bientôt Ninotchka
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